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Les catalogues de jouets, voilà les vrais maîtres.
Les idées conductrices qu'ils incarnent n'ont pas changées depuis des décennies.
Il existe trois mondes dans l'univers des jouets:
- Le monde des bébés (asexué)
- Le monde rose (fille)
- Le monde bleur (garçon)
Les deux mondes qui nous intérressent sont naturellement, celui des filles et celui des garçons.
Les principales valeurs qui y sont vehiculées, sont :
La domination pour les garçons et la soumission pour les filles.
On offre aux garçons des jouets aux thématiques diverses telles que:
- l’aventure
- la guerre
- la vitesse
- le bricolage.
Autrement dit "ne pleures pas et sois un homme"
Quant aux filles, les jouets qui leurs sont destinés évoquent:
- la maternité
- les tâches ménagères
- le complexe de la beauté
Autrement dit "sois une ménagère parfaite, une mère ou rien et enfin, sois belle et tais toi"
Pas encore convaincus dites vous ? Où est le sexisme dans tout cela ?
D'accord, je pousse plus loin :
On continue majoritairement à éduquer les filles en leur apprenant à s’occuper d’un foyer alors que cela n’est qu’à peine abordé dans l’éducation des garçons. Comment s’étonner, qu’aujourd’hui encore, 80% des tâches ménagères soient réalisées par les femmes ?
De plus, l’auriez-vous oublié ? Le principal rôle des membres du sexe féminin est d’être mère ! D’ailleurs, inutile de chercher une autre ambition professionnelle dans les jouets pour petites filles, vous ne trouverez aucun attirail de scientifique en herbe, de cosmonaute ou de femme d’affaire ! Voyons, quel plus beau métier que celui de mère ?
Par contre ce n’est pas une option pour garçon : apparemment l’apprentissage de la paternité ne leur serait d’aucune utilité.
Le monde sucré des "têtes à coiffer", des accessoires de beauté, des Barbie, des déguisements de princesse permettent d’enfermer les petites filles dans la passivité, en évitant de développer leur réflexion, leur logique ou leur esprit d’initiative. Elle se doit d'être dévouer à autrui, évitant ainsi tout épanouissement personnel. Ajouter à ça, l'insistance omniprésente sur l’univers amoureux (hétérosexuel, faut-il le préciser) : la petite fille se doit d’attendre son prince comme l’acmé de son existence.
Les jouets proposés aux garçons éveillent leur esprit d’initiative, leur caractère, leur détermination. Contrairement à la petite fille, on demande au garçon d’être actif. De plus, un garçon se doit d’être fort, d’aimer la violence et la guerre avec les pistolet en plastique et autres armes ou déguisements. Le monde sentimental, omniprésent chez les filles, est ici totalement absent. On construit ainsi le futur homme sur des valeurs viriles et primitives, qui lui interdisent toute affirmation de sa sensibilité.
Mais la plus grande différence avec l'univers des filles, est que l’on attend guère du garçon qu’il se construise en fonction d’autrui. On développe plutôt l’ambition personnelle à travers les jouets scientifiques (microscopes, télescopes, coffrets de chimie …). Les jeux « d’imitation » du garçon l’orientent vers des métiers de prestige (médecin, scientifique, pompier…).
Conclusion :
Les poupées et les voitures sont parfaitement innocentes, mais pas les stéréotypes qu'ils véhiculent. Ce sont ceux-ci qui minorent les filles et font perdurer une société sexiste.
C'est pourquoi les jouets sont considérés comme étant une des sources du sexisme.
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Dossier réunissant toutes les affiches que je presente dans mon blog
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13 août 2010
Bonne nouvelle :
L’écrivaine féministe Taslima Nasreen a obtenu son visa indien, et peut continuer à vivre en Inde.
Cette femme courageuse, qui se bat pour la liberté d’expression, et en particulier contre l’oppression religieuse qui pèse sur les femmes, a été autorisée à séjourner dans le pays où elle a choisi de vivre après avoir été contrainte de quitter son Bangladesh natal à cause de la haine de fanatiques.
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Parlons un peu de ce fameux livre qui fait tant de mouvement autour de lui: Le Conflit la femme et la mère
Elisabeth Badinter en prend plein la tête. Les femmes qui la lisent se sentent jugées par son radar bleuté. Pourquoi se formaliser ? Oui : "La maternité est une partie de notre vie. Ce n'est pas toute notre vie". C'est donc cette phrase sortie d'un film de science fiction qui fait qu'un grand nombre de femmes, de mères le plus souvent, s'offusquent ? Pourquoi donc ? Pourquoi ce mettre sur la defensive ?
A titre personel, ayant également lu le livre, je ne pense pas que les femmes soient jugées. Madame Badinter pointe du doigt notre sociétè et il n'est question que d'elle. En effet, il semble qu'elle veuille signaler aux femmes que leurs choix et leur vision de mère sont fortement influencés par notre société voir dictés.
Attention aux confusions, les femmes ne sont pas accusées en particulier. Elles sont juste appellées à remettre en question les idées qu'elles pensent être leurs. C'est une "guerre idéologique souterraine" au temps de l'hypercommunication. On nous fait avaler des progammes TV, des publicités et des tonnes de magazines qui entretiennent l'image de la mère parfaite, une mère qui s'identifi pleinement à ce rôle. Ne me dites pas que c'est faux.
Les femmes ne sentent peux être pas cette pression médiatique et pourtant elle s'exerce sur elles sans qu'elles ne s'en rendent compte, ayant l'habitude de vivre avec. Rien ne choque plus personne, on en voit tellement et tous les jours.
Histoire de m'appuyer sur un fait réel, rappelllez vous de l'épisode du portrait de bébé en face d'une interveiw d'Elisabeth Badinter. Si ça n'est pas de la pression....(voir l'article qui en traite ici)
Pour finir, je vous livre l'extrait d'un commentaire qui faisait suite à ce fameux article. Je tient a préciser que je n'attaque nullement son auteur de façon personnelle.
Anonyme:
"je suis très triste quand je lis ce que dit Madame BADINTER, a t elle était une bonne mère ? j'en doute a la lire.
Etre mère est une chose si belle, donnez la vie et faire en sorte que ses enfants soient les meilleurs et qu'ils aient une certaine ethique de vie, une éducation des principes de vie qu'ils suivront et qu'ils transmettront.
je suis mère de deux hommes et je peux vous dire que je me suis arretée de travailler pour les élever alors que j'avais une tres belle situation mais j'ai fait un choix et je ne le regrette pas quand je constate ce que sont mes deux fils et ce qu'ils transmettent a leurs enfants. Je trouve que cette dame profite de son nom pour écrire de telles enormités."*Les passages soulignés témoignent, selon moi, de cette pression dont il était question, aprés à vous de juger.
Ainsi donc, selon ce commentaire, être mère c'est tout sacrifier à son ou ses enfants, arreter de travailler est une preuve d'amour par exellence et ne pas le faire serait donc être une mauvaise mère. C'est ce dont est accusée Madame Badinter, pour avoir osé parler d'un femme derrière la mère.
Je m'arrete ici, même si je pourrais continuer pendant longtemps, mais vous risqueriez de trouver les paragraphes de plus en plus élastiques. Votre lecture est finie, mais sachez que ma reflexion continue. Attentions aux confusions^^
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