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     Le féminisme selon Alexandra Lamy

    Seule en scène, elle incarne plusieurs personnages dans « La venus au phacochère », une pièce à la fois drôle et tragique sur la difficulté d’être femme dans le Paris de la Belle Epoque.

     

    Alexandra Lamy [2]

     

    Surtout, ne vous fiez pas à l’affiche. Elle évoque les plus tristes heures du théâtre de boulevard alors que La vénus au phacochère est une pièce subtile et puissante sur la condition des femmes. Seule en scène, Alexandra Lamy y incarne plusieurs personnages évoluant dans le Paris de la Belle Epoque. D’abord Misia, talentueuse pianiste qui étouffe dans une société profondément misogyne. Tiraillée entre ses désirs d’émancipation (encouragée par sa meilleure amie au mœurs libérées), son amour pour son époux (le très machiste fondateur de la Revue Blanche) et la cour insistante d’un homme d’affaires cynique, Misia est tour à tour facétieuse, défenseuse acharnée du droit de femmes puis traquée et brisée. 


    Alexandra Lamy réussit parfaitement à passer d’un registre à l’autre. A l’aise dans chacun, elle donne vie à tous ses personnages sans que jamais le spectateur ne soit perdu. Une véritable performance car les protagonistes se parlent par courriers interposés et quand le rythme des envois s’accélère et que les lettres se croisent, elle se lance dans un impressionnant ping-pong épistolaire.

    Si la première partie est délicieusement drôle et piquante (surtout quand Misia tient tête à son macho de mari), la seconde est franchement angoissante. Un basculement inattendu fait plonger la pièce dans une ambiance plus sombre et là, la puissance du jeu d’Alexandra Lamy donne toute sa dimension. Epatant.


     

    La venus au Phacochère [1]


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